LA PRESS CANADIEN

By PIERRE ROBERGE

Aida atteint le seuil de rentabilité

Les artisans du monumental opéra Aida, dont deux représentations eu lieu au Stade olympique, ont dévoilé hier des éléments du décor.

Un sphinx allant presque au plafond d’une vaste salle bétonné trônait sus les gradins du stade. Réalisé par les Ateliers Blanchard, l’accessoire pharaonique (1 300 kilos) a une structure d’aluminium, recouverte de polyuréthane soufflé de couleur ocre.

Sur le plastique vert des Expos, on installera aussi des dunes, des pyramides, un navire, un tombeau. «Nous aurons 24 heures, entre le dernier match de baseball (dimanche) et la première répétition sur place», a expliqué le responsable Pierre Corbeil. 

La sonorisation, un travail délicat sous l’égide de l’expert britannique James Locke, utilisera l’équipement de la société Pro-Media, de San Francisco.

«Leur haut-parleurs n’ont jamais entendu de rock n’roll. Ils travaillent seulement pour la musique classique» souligne M. Corbeil. Avant d’arriver a Montréal, le matériel servira au récital de Luciano Pavarotti au Silverdome de Pontiac, au Michigan.

Tokyo aussi

Quelque 65 000 billets sur 70 000 ont trouvé preneur, annonçait par ailleurs Operama – International Opera Festival, producteur et directeur artistique de cet Aida. Le seuil de rentabilité du show lyrique non subventionné, monté aout cout de $7 millions, était de environs 40 000 places vendues.

L’affaire se présente bien financièrement depuis que Operama – IOP a conclu trois représentations en Australie; le producteurs a aussi obtenu des engagements au Japon.

L’Aida australienne eu lieu à Sydney, dans un nouveau stade inauguré pour ses 200e anniversaire. Au Japon, ce fui au Tokyo Dome, un stade polyvalent voué au baseball, tout neuf également.

Les choristes (recrutés à Montréal, comme les 140 musiciennes) ont fait le voyage d’Australie.

Maestro Giuseppe Raffa, chef d’orchestre et directeur et producteur artistique de Operama – International Opera Festival, a affirmé que cet Aida est «la première pierre d’une grande compagnie internationale».    

PIERRE ROBERGE