NABUCCO

BRUXELLES

FOREST NATIONAL

Great 4 performances at the FOREST NATIONAL  with more than 69,000 spectators.

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NACUCCO – FOREST NATIONAL- BRUXELLES

Soyez gentils avec le maestro Raffa ! Il a de bonnes intentions, considère l’opéra comme une œuvre d’art totale (il l’appelle “Operama”) et, comme Karajan autrefois, il tient la baguette et dirige le spectacle. Et parce qu’il a du goût (avec quelques écarts), “son” Nabucco (encore une fois aujourd’hui à FOREST NATIONAL) est tout à fait honorable, voire digne d’être vu. Et sur une grande partie, il est également agréable à écouter. “Son” Nabucco ? Le nom de Verdi est imprimé en deux caractères plus petits que celui de Giuseppe Raffa. Eh bien, Verdi est mort et a déjà un grand nom. Raffa veut passer les cinq prochaines années à parcourir le monde avec sa troupe, à conquérir les grandes arènes.

Les spectateurs sont assis tout autour de la scène, admirent de tous côtés les grands défilés, un cheval et le monde d’images colorées, y compris les penchants pyromanes du metteur en scène. A la fin, ils savent que la captivité à Babylone n’a pas pu être si terrible : Il s’agissait plutôt d’un régime pénitentiaire ouvert.

Au centre, sous une grande pyramide plate, se trouve l’orchestre, d’où dépassent quelques archets de violon – et le maestro vêtu de blanc. Chaque chanteur doit le voir immédiatement – et le public aussi.

L’orchestre sonne parfois de manière enivrante, parfois de manière élégante comme une musique de chambre, mais malheureusement aussi parfois de manière totalement altérée : l’accompagnement du chœur des prisonniers sonne dans les premières mesures comme s’il était joué par un accordéon.

Et les chanteurs ? Les microphones, comme on le sait, n’aident pas seulement les voix faibles. Ils révèlent aussi impitoyablement les plus petites incertitudes et rendent transparentes toutes les finesses de la technique vocale.

Dans la production de Raffa, nous entendons de nombreux chanteurs de premier ordre – et même les seconds rôles sont encore au-dessus de la moyenne. Ne faudrait-il pas tout de même baisser les haut-parleurs de quelques décibels ?